La prison

Les gardes étaient excités. On sentait en eux la peur au ventre animée par la présence surhumaine qui rodait autour. La terre se putréfiait à mesure que la créature s'avançait.

Les gardes tremblaient, non pas de peur mais de paralysie liée à une mort certaine. Les révèrbères de la prison n'animaient qu'une que la basse cour de la prison. Quelques un tentèrent avec leurs armes à feu d'impressionner l'ennemi mais ces dernières semblaient ne plus fonctionner.

Enfin il se montra, Yavanns retirait une à une les balles qui par chance avait traversé sa peau. Il continuait sa langoureuse marche en se hattant d'une joie profonde.

- Ouvrez le cachot n°0 ou cette structure s'envole en même tant que vos vie !!!

L'un de s'avança prudemment arme levée, dans ce qui semblait être une tentative désepérée. Il guêta ses misérables compagnons tandis que Yavanns l'observait d'un air moqeur. Aussi courageux que soit-il, rien ni personne ne pouvait atteindre cette antité démoniaque...

A la vue de tous et soudainement le gardes muni d'un casque, le retira pour le poser prêt de lui après s'être aguenouillé.

- Voilà qui est bien réfléchi !!!

Comme un chateau de carte tous immitèrent le chef de troupe. A présent ils étaient agenouillés comme exécutant une prière devant un Dieu...

- Parfait.

Un siflet résonna dans l'immense cour puis une avant garde s'avança. Elle protégeit aimablement un homme gros, vraisembablement le directeur de la prison. Cela n'étaient pas munis d'arme mais tous portaient des chaînes à leurs cou reliées à d'immense pendentifs. L'avant garde s'écarta puis l'homme s'avança d'une allure décontractée...

L’avant-garde entourant le petit homme s’avança jusqu'à un certain niveau, là où la végétation vivait encore. Ils s’arrêtèrent puis s’écartèrent. Yavanns remarqua qu’il n’y était plus aucune chose vivante dans leurs yeux, plus aucun réflexe humain dans leurs corps. En fait ils semblaient avoir été affecté par une certaine sorcellerie.
Le pas lent et serein, le directeur s’avança à son tour, se détachant de la masse par ses yeux vert émeraude. Il portait un capuchon dessinant allégrement sa silhouette boudinée et qui par-dessus tout renforçait une certaine crainte de lui. A cet effet Yavanns aperçu les quelques regards troublés de ceux qui s’étaient prosternés à ses pieds.
Le directeur mima une révérence à l’égard de Yavanns dans le seul but de se moquer de lui.

- Tu cherche le cachot numéro zéro jeune démon ?!
- Oui !!!
- Il m’est impossible de te l’ouvrir car si ton souhait est exaucé, je meurs…
- Alors tu mourras pour qu’il soit exaucé !

A ces mots, le sorcier lança un sort de glace sur le corps de Yavanns. Sans même le toucher, la magie noire ricocha sur un bouclier invisible. Yavanns ne voulu même pas bouger attendant comme un maître d’échec que son vain adversaire daigne de prendre l’avance. Un sourire de satisfaction se dessina sur les lèvres du directeur. De ses manches, il fit apparaître une canne en ivoire montée sur cristal noir. Son avant-garde s’aligna sans même intervenir dans le combat. Le sorcier se déplaçait très vite et en un éclair apparu derrière Yavanns quelque peu surpris mais toujours sûr de lui. Le démon se retourna et frappa la canne qui lui faisait barrage. D’une force spéciale, l’objet contenta l’énergie démoniaque. Yavanns annonça d’autres coups, mais encore et encore la canne le barrait. Rien ne semblait l’essouffler mais Son apparence humaine ne lui donnait pas tous ces pouvoirs et de plus il ne les avait pas entièrement retrouvées.

Tous admirèrent l’efficacité avec laquelle l’objet d’ivoire se défendait pour que sont propriétaire ne soit pas touché. C’est comme si la canne était vivante et que jamais rien ne la battrait. Un moment le sorcier recula pour lancer une vague successive de sort élémentaire. Feu, glace, air et foudre ne semblaient pas gravement toucher Yavanns mais à présent il étaient plus puissant (les sorts) car la canne d’ivoire conférait une plus grande force à son détenteur.
Le démon, dans un cours moment de répit, tendit son bras en direction de l’attroupement des gardes pour que deux pistolets s’envolent en sa direction. Quand les armes arrivèrent, Yavanns liquida les balles sur le sorcier. Ce dernier recula de quelques pas, protégé par un fébrile bouclier magique. Le simple métal qui avait forgé les armes servit au démon pour en créer d’autres. Son alchimie du métal fit naître deux mains de griffes, qu’il empoigna immédiatement.
Tout le monde fut émerveillé de ce pouvoir mais encore plus par ce qui allait suivre. Les pavés situer prêt de lui se levèrent lentement, stationnant en l’air comme des volants.

- Vois-tu ces griffes ?! C’est un pouvoir très ancien. Et sous ces pavés son une matière que je peux gouverner dans un certain rayon, ainsi que la terre mais je vais transcender les limites…
- Hum ! L’alchimie ?! Je connais très bien ses pouvoirs, et je sais aussi qu’il te sera impossible de bouger la terre après deux mètres. HA HA HA !!!
- C’est ce qu’on va VOIRRR !!!

Yavanns se concentra pour extraire la terre du sol. Les blocs se dégageaient et il tenta de les envoyer. Mais rien. Après deux mètres ce pouvoir était inefficace. Un des seul moyen était deux se mouvoir en même tant que la terre mais il n’en avait pas le temps et la force. Il envoya tout de même les pavés restés en lévitation, sans grand effet sur le sorcier.

- HA HA HA !!! Que t’avais annoncé maudit démon ?! Maintenant c’est à mon tour.

Sans avoir été appelés, toute l’avant-garde se jeta sur Yavanns comme se jettent des créatures affamées. L’immobilisant par leur nombre, les gardes se mirent à proclamer des paroles rituelles. Eux aussi étaient sorciers et Yavanns ne comprenait pas jusqu'à ce qu’il aperçoive la boule d’énergie qui se concentrait face à lui. Plus les secondes passaient plus la boule grandissait. Procrée par le sorcier, l’énergie se formait au-dessus de la canne fleurissant comme un fléau.
Tout se passa très vite et il vînt un moment où les sorciers de l’avant-garde s’écartèrent, laissant Yavanns paralysé, face à la boule. A présent elle avait atteint un stade assez convenable pour détruire le démon.

- Amonria ti çia toux belgéfus malhugin !!!

Yavanns regardait la chose hybride de chair d’un air ébahi, qui mesurait bien dix mètre de plus que lui. La créature s’élevait au ciel comme un ange déchu, arborant d’immenses ailes d’un rouge fruité. Le sorcier était à présent vêtu un pagne, laissant le haut de son corps à la vue de tous. D’énormes dents sortaient de sa bouche, accompagnées par une tête effrayante. Les yeux verts, le crâne rasé mais terminé d’une longue couette, la chose souriait. Yavanns le confondait avec un hybride et il avait bien raison car l’être en face, tout aussi démoniaque, masquait sa chair par la peau rafistolée de nombreux morts. D’une taille énorme, le buste, était creux et presque vide : on y voyait la chair et les os du sorcier. Au milieu Yavanns aperçu des têtes, pleins de têtes, autant de tête qu’il y avait eu de mort. Ils s’étaient tous faits recycler pensa sournoisement le démon. Tatoués par le sang, les bras du sorcier décrivaient une courbure musclée, terminés en beauté par des bracelets d’os humain. Aussi longues que les dents, les extrémités se faisaient terminer par de grandes griffes qui blesseraient n’importe quelles matières…

- Ne te suis-je pas familier comme ça ?

Yavanns interrompu son regard amusé car quelques souvenirs venaient de faire surface. Il ne s’était pas rendu compte qu’il l’avait déjà croisé.
Dans sa tête défilaient d’innombrables images. D’abord une guerre, il était seul, brandissant son épée sous la clameur de son armée. En face il y avait sept généraux, réuni pour l’empêcher de monter sur le trône, s’élevant devant lui avec une aussi une puissante armée que la sienne, de par le nombre. Mais ceux qui l’avaient suivi dégageaient bien plus que de la haine démoniaque : ils en étaient. Ensuite il y eu la bataille, son armée se défendaient aisément et ils devaient gagner. Les sept généraux se battaient contre Yavanns, seul mais toujours trop puissant pour ses adversaires. Deux d’entre eux étaient déjà tombés sous la force du renégat mais ceux que Yavanns ne savait pas, c’est qu’il se préparait une attaque en secret, visant le prétendant au trône qu’il était. Un cinq des généraux restant, suivi de sa garde de sorcier…

*Une garde de sorcier… mais…*

…avaient préalablement dessinés au sol (la où Yavanns allait se trouver) un cercle d’immobilisation. Pris par le mal qu’il propageait à ses ennemis Yavanns ne s’aperçu pas qu’il était tombé dans un piège. Quand la chose fut faite le démon compris mais il était trop tard. Il pouvait néanmoins résister grâce à sa puissance mais le cercle fonctionna tant le général et ses sujets résistait plusieurs incantations. Yavanns fut achevé par les autres mais c’est le sorcier qui causa sa perte. Les images de ce général ne lui revenaient pas en tête.

- Tu étais là quand je suis tombé ?
- Oui ! Ha ha ha ! Que tu faisais peine à voir une fois que nous t’avions immobilisé.

A ce moment là, l’image qu’il cherchait à obtenir lui revînt en mémoire. Il avait en face de lui celui qui avait causé sa mort et qui par conséquent avait fait barrage à son adhésion au trône. Toutes les souffrances, tous ses pouvoirs qui avaient disparu, cette apparence humaine qu’il avait hérité à sa renaissance, tous les maux de ses malheurs, il les devait au démon en face de lui.

- Tu es…. En même temps qu’il s’énervait Yavanns tentait de répondre… Tu es… tu es Férodo ?!
- Comment ne pas se souvenir de celui qui a causé ta perte ! Ha ha ha !!!

A ces mots une lueur noire s’afficha au fond de ses yeux et son corps ne bougeait plus. La vitesse de battement de son cœur s’accéléra pour ne jamais se calmer. La rage s’élevait en lui, la colère animait sa force et sa haine, plus que jamais, le motivait à détruire tout. Dans chaque partie de son corps, dans chaque cellule de son être, des intentions ancestrales, ancrée dans le code génétique des démons, ressurgissaient comme un torrent dévale une montagne. Son corps brûlait d’un mal qui devait se libérer. Il ne regardait plus le sorcier mais sa tête s’était penchée vers le bas. Sa respiration se haletait, les veines parcourant son corps se dévoilaient, ses poings étaient serrés.

- Tu vas payer !
- Souviens toi que tu n’est plus aussi fort qu’auparavant.

Le faite qu’il osa prononcer ces quelques mots éteignit le sentiment de retient qu’éprouvait Yavanns. Lui-même avait peur de ce qui allait se passer s’il libérait sa colère. Sa conscience le retenait mais son corps l’y poussait.

- As-tu peur cher Yavanns ?!

Son corps s’enflamma, un vent brusque se leva autour de lui, repoussant d’une force considérable le sorcier (qui se devait de battre des ailes). Son énergie était telle que les pavés et la terre se soulevèrent. Arrivé à sa hauteur tout se désintégrait. Chaque pas qu’il faisait élimait l’environnement qui l’entourait. Il ne parlait même plus, ne regardait que le vide tel un zombie.

- Que se passe t-il ?! Quelle est cette énergie qui émane de toi ?! Il faut que je t’arrête.

Le sorcier pris appuis sur sa force pour stabiliser son corps en l’air. Il libéra son énergie et on sentit une grande force se développer sur son buste. Toutes les têtes ouvrirent les yeux, qui affichaient eux aussi un vert émeraude. Le sorcier concentra tout son être pour que quelques secondes plus tard un immense rayon (vert) sorte de son buste. Il visa bien et juste.
Arrivé sur le démon, le rayon dévia.

- Quoi ?! Ce n’est pas possible ! Prends ça !!!

En rafale, plusieurs rayons furent tirés de la poitrine maléfique avec la même intensité et la même précision. Tous dévièrent, allant dégarnir la cours de la prison, sur Yavanns qui continuait d’avancer comme à une marche funèbre.

- Il y a plus de 200 ans nous t’avons battu à cinq et c’est à cinq que nous t’anéantirons de nouveau !
- Ce sont tes dernières paroles !

Yavanns avait parlé, le plus sincèrement possible, au sorcier qui tentait un appel à l’aide. Il était toujours conscient mais haineux et en colère. Tout se passa très vite : de la même alchimie qui avait soulevée la terre, il souleva une partie du sol qui se trouvait devant lui.

- Tu tentes encore le même sortilège contre moi ? Ca ne marchera pas et tu le sais très bien !

Yavanns s’était fait remarqué autrefois par son stratège de guerre et son inventivité pendant les combats. Il sourit un dernier instant avant de prendre appuis sur sa jambe gauche. La même main se leva en l’air derrière son corps comme si il voulait frapper quelqu’un, d’une force si brute, que cela le projetterait lui-même. Il portait toujours les mains de griffes sur les siennes. D’un geste rapide et tout aussi puissant Yavanns activa sa main. Le bloc de terre en lévitation devant lui, se déforma à la forme des griffes. Trois gros morceaux de terre (pointu) se dirigeaient sur le sorcier, propulsés par la force du démon. Personne ne l’avait vu mais Yavanns s’était envolé en même temps que les blocs.
Le sorcier n’eu pas de mal à dévier tous les blocs et il s’apprêtait déjà à tirer un nouveau rayon, quand il s’aperçu qu’il y avait un trou sur sa poitrine. Tâtonnant son torse comme un bébé qui découvre un nouvel objet, le sorcier s’aperçu encore que Yavanns n’était plus là mais derrière lui.

- Tu… tu m’a… tu m’a donc trans… transper…transpercé ?!!!

Sans parler, Yavanns matérialisa une immense lame, à la mesure du monstre qu’il allait exécuter.

- Pendant tous ce temps tu cachais ta puissance ? Tu es très fort démon…
- Adieu connard !

D’un geste brusque, Yavanns trancha la tête du sorcier. Tout s’évapora, le corps, la tête et même les sentiments qui l’avaient animés d’une si grande puissance. S’en était fini, il avait gagné et aurait ce qu’il voulait.

A cet instant, au beau milieu de la cours, le sol s’effaça et quelques cercles s’inscrivirent. Yavanns jeta son épée et s’avança prudemment à la rencontre des cercles. Le cachot numéro zéro venait de s’ouvrir à la mort du sorcier, comme il l’avait annoncé.
La bête qui y était enfermé complèterais la puissance de Yavanns………………..