Venez prendre un verre au Café des Douves !

Après avoir accompagné Anveena jusqu'au port, Jeekara décida de se promener un peu dans les alentours du port. Depuis longtemps déjà, les pêcheurs étaient rentrés et avaient amassé leurs différents poissons sur les étalages du petit marché matinal. Il faisait chaud et parfois, une goutte de sueur venait à se perdre sur le front puis glissait sur la joue de la demi-elfe. Au loin, on voyait quelques dragons voler hauts dans le ciel offrant ainsi un spectacle auquel tous passants assistaient.
A proximité, quelques bâtisses servaient d'abris provisoirs pour la marchandise arrivant par la mer. Les paysans négociaient alors le prix des kilos de viandes et de matières premières. Cependant, à quelques mètres de là :

-Roh chiot ! Tous s'écroulent ici ! la prochaine fois, je ferais mieux de réfléchir avant d'agir !

C'était un petit homme, barbu et trapu qui s'exclamait haut et fort tel un crieur de ville ou un quelconque acteur cherchant à captiver son public ignorant. Le monument en question, était beau mais en piteux état : en effet, les fenêtres étaient brisées et on pouvait voir qu'une partie du mur porteur s'affaissait. Malgré tout, le bâtiment semblait avoir un caractère présent dans nul autre bar. Une certaine originalité dans ses murs, ses portes et ses sculptures futuristes avaient complètement charmé Jeekara, qui décida, sur un coup de tête inhabituel, d'acheter ce qui ferait son futur café. Déjà, pleins d'idées se bousculèrent dans l'esprit de Jeekara qui avança maintenant vers le petit homme énervé :

-Je vous achète cette ruine pour 5000 lyres, à prendre ou à laisser.
-Je vous demande pardon ? serait-ce une proposition d'achat ?
-Vous avez bien entendu : 5000 lyres....
-Eh bien, jeune demoiselle....je dois dire....que je suis tenté....une telle somme me permettrait de financer de nombreux projets !
-Alors....vous me le laissez ou pas ? rabacha Jeekara.
-Mais que ferait une noble guerrière d'un tas de ruines ambulants sur la plus belle place de l'île ? protesta l'humain.
-Vous savez, nous sommes dans une génération où rien ne s'explique, les affaires sont les affaires, et d'après mes dires, ce tas de pierre pourrait devenir un petit coin de paradis pour les habitants....

L'homme, alléché par la proposition, se retourna un moment, prit l'air de réfléchir, se dandina de gauche à droite puis finit par dire :

-C'est d'accord ! Allez "ramène le pognon" ma petite dame !

Jeekara fit alors un geste digne d'une magicienne : un amas de billets se retrouva alors dans un sac qui, lui même, atterit entre les mains de Jeekara :

-Tenez, voilà de quoi payer cette ruine.

L'homme accepta le sac, l'entrouvrit, et à son bonheur, découvrit les billets qui ne demandèrent qu'à être touchés.

-Que l'argent sent bon ! que l'argent est beau ! dit le marchand plus qu'heureux d'avoir une telle somme entre les doigts, puis, après une petite minute d'attente, Jeekara serra la main de l'homme, et lui chuchota à l'oreille d'un air menaçant :

-Que cette affaire reste entres nos 4 oreilles, si j'apprends que notre marché a été divulgué, je n'hésiterais pas à te retrouver et à te tuer par un coup d'épée ! Maintenant donne moi les clefs et va t'en ! va t'en crier ta joie à ta famille !

Le nouveau riche s'éxécuta, comme appeuré par les menaçes de la demi-elfe, il lui donna les clefs, puis s'en retourna après avoir salué la jeune femme. Autour d'elle, tout le monde essayait de dévisager la demi-elfe qui venait de faire une affaire. Puis après un temps de réfléxion, la foule s'éforça de faire comme si de rien n'était.

Jeekara se retourna vers la ruine, soupira, puis ferma toutes les portes à clef après avoir explorait le vestige, selon elle. Il se faisait tard désormais, la journée fut longue et éprouvante pour la demi-elfe, qui se hâta de rejoindre son père et ses frères pour leur apprendre la nouvelle. Tous furent ravis pour la cadette de la famille et dès le lendemain, des mains-d'oeuvres vinrent aider la petite entreprise, plus énergique que jamais. Les travaux furent fini en temps record, et bien sûr, la magie avait été plus que nécessaire pour redonner toute la splendeur à ce qui serait le futur café de l'île.
Tous avaient été modernisés, retapés, aménagés pour que bientôt, les futurs clients puissent être accueillis. Au sol, c'est un marbre imposant représentant les plus beaux endroits de l'île au dragon qui décorait les plusieurs salles du bâtiment. Aux murs, des peintures, des étagères aux formes distroy habillaient l'endroit. Un bar, des tables et des chaises, des fauteuils, canapés, sculptures de dragons, étaient également disposés ici et là. Les objets avaient été importés de différents endroits, tous réputés pour leurs idées futuristes et décalées. Au bout d'un mois seulement, le Café des Douves était fin prêt pour l'ouverture prévut dans quelques heures. Une pointe de magie donnait au lieu un effet de surréalisme, certains tableaux offrirent des animations diverses, des dragons de pierre soufflaient de la poussière dorée, l'immense fontaine acceuillait des papillons rares et certains objets pouvaient voler du fait de sortilèges présents dans ceux-ci. Les normes de sécurité étaient à jour, le ménage était fait.

Jeekara avait dévoilé sa plus belle écriture pour maintenant, accrocher une annonce aux différents endroits du magnifique café. Sur le morceau de papier, on pouvait y lire : "Bienvenue au Café des Douves, puisse ce lieu vous apportez repos, distraction et plaisir. Adressez vous à la directrice pour quelconque information. Entrez dans ce lieu et découvrez les spécialités de l'île."

Puis, plus bas, on pouvait voir : "Le Café des Douves recherche du personnel pour servir les clients et s'occuper de l'endroit. Avec ou sans formation, vous pouvez vous présenter au bar pour recevoir les formulaires. En contre partie, vous serez logé dans un appartement neuf situé au dernier étage de la maison".

Le stress hantait maintenant le corps de Jeekara qui attendait les premiers clients...

Xigie retourna au port après avoir traversé la porte. La jeune demoiselle sourit quand les rayons de soleil humain apportèrent de l'éclat à sa peau pâle. Elle ne pouvait sortir ainsi habillée. Il lui fallait un habit humain et très à la mode. Voyant un magasin de vêtement, la démone sans le sou partit dans la boutique et dit au propriétaire de lui donner des vêtements. Fâché par la jeune femme, il l'envoya balader jusqu'à ce qu'elle le force à boire son sang pour qu'il soit sous son contrôle. Il lui offrit donc un jean taille-basse avec un hait court blanc, jusqu'au début du nombril. Elle se teinta les cheveux en roses pour paraître punk. Mais, elle craqua pour une robe orange et des collants noirs.

"-Je vais plutôt prendre cela Hokahurô!"

Elle portait à présent une mini-robe, courte jusqu'en dessous des fesses. Mais elle porta une culotte noire pour éviter la vulgarité. Puis, elle vit une annonce, le café des douves.

"-Ambiance médiévale! Hokahurô, redevient une salamandre et mets-toi sur mon épaule."

Le dragon s'éxécuta et grimpa sur la demoiselle, qui se dirigea au café. Elle ouvrit la porte et respira les odeurs délicieuses qui émanaient de l'endroit. Voyant qu'il y avait des postes libres, elle s'adossa au comptoir et regarda la demi-elfe droit dans les yeux. Pour s'amuser, la démone allait travailler pour une humaine:

"-Je voudrais être serveuse et cuisinière."

Xigie l'humaine avait des talents de cuistots. Avec l'apparence qu'elle avait, impossible de savoir si elle était démone.

Depuis longtemps déjà, Jeekara attendait du personnel digne du café des douves. Puis, au bout de quelques heures, une femme, habillée d'une courte robe attendait au comptoir la venue de la patrone, puis sans attendre, cette dernière lui répondit :

-Bienvenue, puis-je savoir ce que vous cherchez ?

La femme se présenta brièvement et lui explique qu'elle cherchait un post, Jeekara accèda à sa requête, puis, après un test, la demi-elfe remaqua tout de suite les talents de cuisinière de Xigie. Mais celle-ci ne se doutait pas qu'elle était une démone bien qu'il y avait quelque chose de louche dans son attitude. Puis, on lui demanda de préparer des thés, cafés et différentes boissons et de les servir tous sur un même plateau : dans un premier lieu, la maladresse dela jeune femme se faisait sentir mais au bout de 5 minutes à peine, son défaut disparut pour faire place à une grande professionalité. Jeekara réfléchit un moment, puis lui fit visiter le reste du café, ses bureaux, ses pièces et ses secrets. Il ne leur fallut qu'une heure environ pour boucler l'affaire : Xigie était enguagée.

"-Oh merci de m'avoir donner ce post! Excusez ma maladresse jeune dame! Mon nom est Xigie enchantée"

Xigie alla aux fourneaux et prépara les meilleures mets qu'ils soient dans ce café dont elle était cuistot. Bientôt, il devînt très populaire, et les clients affluèrent. Xigie prenait son travail avec sérieux même si sa salamandre lui disait par la pensée, qu'elle exagérait de se comporter comme une humaine. La petite Xigie di'il y a 23 ans, réapparut et sourit à Jeekara:

"-Alors patron vous êtes contente?"

Enfin, elle reprenait une activité normale et fit un joli sourire à la demi-elfe, avec le plus beau des sourires et des vêtements. Le coucher de Soleil pointait son nez.

Depuis quelque temps déjà, Jeekara observait sa cuisinière qui travaillait d'arrache-pied pour servir ses clients. Le café était vite plein lors des jours de fortes chaleurs, parfois des animations renforçaient l'âme de l'endroit qui devint bientôt un lieu culte sur l'île. Parfois, Xigie s'efforçait d'inventer de nouveaux plats, laissant découvrir son talent à la patronne. Un jour celle-ci lui demanda si son travail la satisfaisait alors Jeekara lui répondit :

-Mais bien sûr que ton travail est super ! Tu es irréprochable dans le domaine culinaire, j'ai derrière les fourneaux un véritable don du ciel !

Puis, après une petite conversation, Jeekara accorda une journée de repos à Xigie qui l'avait bien méritée ! La nuit s'attardait un peu plus dans les sombres périodes hivernales qui approchaient. Ce soir-là, le café fermait tôt, Jeekara éteignit les lumières, regarda une dernière fois l'endroit qu'elle avait crée, puis referma l'endroit à clef en espérant que demain de nouveaux clients arriveraient.
Dans les ruelles, les gens se faisaient rares laissant ainsi penser que tous s'étaient réfugiés pour échapper à la noirceur des ténèbres qui les entouraient.

-hj- Comme promis, je viens vous embêter !! xD -hj-

Gwellaouen venait de sortir de l'établissement et approchait par ici pour rêvasser un peu. Quoi de mieux que la mer pour s'échapper librement dans ses pensées ?
Elle vit non loin de la cale, un petit bar-restaurant. Elle alla y faire un tour, histoire de voir s'il n'y avait personne qu'elle connaissait à l'intérieur. A la grande surprise de la petite démone, elle y découvrit Xigie, habillée comme une serveuse. Son apparence avait changé, certes, mais la diablotine la reconnaitrai parmis autant de monde qu'il existe sur cette Terre. Gwellaouen courut alors vers elle et lui sauta dans les bras qand même que la grande satan ne put se rendre compte de quoi que ce soit.

"Mère !! Coucou ! ^^"

Ce fut la première fois que Gwellaouen voyait Xigie sous sa forme humaine. Elle était très belle également mais d'une beauté différente, plus douce que la beauté diabolique habituelle. En tant que démone, elle préférait bien sur son autre apparence mais celle ci avait du charme.

"Je ne savais pas que tu faisais serveuse ici !!"

Puis, se tournant vers Jeekara elle dit :

"Ha ! Bonjour ^^"

"-Mais qui est-ce qui..."

Xigie l'humaine ne s'attendait pas à ce que l'on se jette dans ses bras ainsi. Le bar fermait et elle enleveait ses habits de serveuse devant la gamine démone. Mais quand elle la regarda mieux, elle reconnut l'aura de Gwellaouen.

"-Bonjour ma mignonne. Alors comment tu vas? Dans le monde des humaines je suis sous cette forme et toi aussi tu as bien changé!"

Elle vit que la petite Gwelly avait changé d'apparence et elle caressa ses cheveux avec une grande douceur. Le seul fait de l'avoir appelé mère l'avait touché au plus profond de son coeur.

"-Mon travail est terminé, allons nous-en."

Elle emmena sa fille hors du café après la fermeture du magasin. La conduisant dans un glacier, l'humaine lui offrit ses parfums préférés. Observant attentivement son enfant, elle lui soupira:

"-Je suis contente de voir que tu te portes toujours aussi bien! Quel imbécile avait été ce Théo, sinon comment se porte l'école?"

En tant que mère, la scolarité de sa fille était aussi importante que sa propre mission!

A la surprise de tous, Gwellaouen apparut au Café des douves, alors qu'il allait fermer. Celle-ci s'approcha vers Xigie et lui sauta alors dans les bras, ce qui surprit Jeekara qui était peu habituée à avoir de l'affection de sa famille. Jeekara salua également la fille de sa cuisinière, les deux humaines discutèrent un moment, puis prirent un verre au bar propre comme un sou-neuf. Un peu plus tard, elles quittèrent le café qui ferma ses portes aux clients, pour la journée.

Elle emprunta un passage aussi sombre que les cieux qui la mena vers la boîte aux lettres du Café. De là, elle en extrait le courrier qui ne demandait qu'a être lu et découvert. Une lettre, présente parmi le paquet, semblait louche. Elle était mal fermée, non datée et non signée, on aurait dit qu'elle venait d'une provenance inconnue comme pour troubler Jeekara qui se posa des questions. Sur celle-ci, on pouvait apercevoir une écriture brouillon, très sale mais qui, tout de même, semblait familière à Jeekara qui la reconnue, n pouvait même y voir écrit :

"Je ne suis pas mort, retrouve moi demain aux forts aux Corbeaux"

Soudain, elle se rendit compte que son expéditeur n'était personne d'autres qu'Eric, assassiné par le passé, mais revenue par l'alliance du Corbeau. Si ce mot vous surprend avec sa majuscule, c'est tout simplement car le Corbeau est le seul pont reliant la vie à la mort, le futur au passé, le désespoir à l'espérance...

Très vite Jeekara fit demi-tour vers le café des douves et y déposa un mot pour Xigie :

"Je serais absente demain, je dois régler une petite affaire plus ou moins importante. J'espère que tu arriveras à t'en sortir avec le mode, sinon tu n'as qu'à limiter le nombre de clients ! Bon courage, je reviendrait dans deux jours."

Ainsi Jeekara s'en alla, des énigmes dans la tête à la rencontre de son meilleur ami.

-hj- Désolée du retard ^^ -hj-

La jeune femme qui parlait juste avant avec Xigie, se dirigea vers la sortie en marchant tranquillement.
Le ciel était encore beau à ce moment de la journée et une légère brise balayait délicatement le sol, faisant virvolter les cheveux fins de Gwellaouen. Elle était toute heureuse d'être en compagnie de Xigie encore une fois. Elle lui répondit vivement :

"Ne t'inquiète pas, mes côtes sont totalement remises maintenant. Quant à l'école, je l'aime beaucoup ! Les professeurs ont l'air vraiment amusants, les autres élèves aussi. Il y a tout de même pas mal d'espion démon je trouve. J'ai senti leurs auras pour la plupart."

Les deux femmes marchaient l'une à coté de l'autre sur la cale du port. Elle finirent par s'y assoir toutes les deux, trempant leurs pieds dans l'eau fraiche.

"Ma chambre est grande aussi ! mais j'aimerai bien avoir quelqu'un avec moi dedant ! Le principal nous a donné la première quête à accomplir, je suis dans la deuxième équipe si je me souviens bien ! Que dois-je faire pour toi ?"

Xigie était toute contente que sa fille chérie ait pu intégrer l'école aussi rapidement et aussi une équipe! Mais c'était la numéro 2 même si Xigie aurait voulu la première car il y avait Nyd. Elle avait captivé l'attention de la démone qui voulait la convertir à tout prix. Perdue dans ses pensées et aussi dans le port, Xigie reprit ses esprits et répondit:

"-Je vais allez chez Leones et intégrer une des équipes sans pour autant être aux côtés de Laine! Il ma faut juste deux pierres! Celle de l'énergie pure et celle de la foudre je crois. Nous devons les récupérer...Mais au lieu de les voler tout de suite, nous allons les aider dans leur quête. Et au dernier moment nous les volerons! Je convertirai Nyd pour les mettre dans un état un peu plus difficile...Mais après..."

Le plan était parfait mais il fallait retrouver le directeur à tout prix...Mais comment gagner sa confiance? De toutes les manières il ignore ses vraies pensées...A vrai dire, la démone devait le voir avec Gwelly et elle décida d'entrer dans l'école avec sa fille.

"-Je t'y accompagne maintenant car je voudrais plus rester en ta compagnie fière guerrière. Mais avant toute chose nous devons nous entraîner. Car je veux que tu atteignes l'état de Sandalphon noire!"

Sa fille se devait d'être la plus puissante avant tout!

Pour le moment, Gwellaouen n'était qu'une petite satan sauvageonne avec beaucoup de force mais elle était encore loin du niveau souhaité de Xigie, le Sandalphon Noir. Elle décida alors de faire tout ce qui était en son pouvoir pour atteindre ce stat. Et elle y parviendrai, elle le savait !

"Bien ! Qu'il en soit ainsi mère. Je suis prête pour l'entraînement."

Le soleil commencait maintenant à se coucher et le ciel orangé brillait d'une magnifique lueur comme toujours sur le port, refleté par l'eau de mer et le chant des mouettes. Il n'y avait plus personne sur la cale mise à part les deux démones, la mère et la fille, l'une en face de l'autre.

"Restons-nous ici ou allons-nous ailleuirs pour s'entraîner. Moi ça m'est égal tant que je suis avec toi !"

Gwelly avait toujours ce petit côté enfantin et joueur qu'a un enfant auprès de sa mère, mais lorsque la jeune fille ara atteint l'état de Sandalphon Noire, alors sa maturité arrivera à terme, et Gwellaouen deviendra une femme belle et mure, un pur poison venu directement des entrailles de notre mère la Terre.

Le retour de Jeekara se faisait attendre, son absence, inhabituelle et longue ne fut plus ce qu'elle est maintenant. L'esprit chamboulé par une vague d'explications inconnues, ses émotions complètement bouleversées et son corps cassé par le trajet, le bruit et les épreuves nous laissaient deviner l'état d'esprit de la jeune demi elfe, qui par dessus tout, désirait retrouver son lit, chaud et doux comme une couette sortie d'un sèche-linge des temps modernes.
Quelques pas la séparaient maintenant de l'auberge, il ne lui restait plus que cinq mètres à franchir pour atteindre la fameuse serrure, celle qui allait apporter tous les espoirs de Jeekara, mais au dernier moment, alors que son physique disait non à 10 mètres supplémentaires, celle-ci se vit entendre son prénom, crié par une fillette qu'elle connaissait bien. La petite était par terre, sur le sol boueux et encore arrosé par les pluies de la veille, sa jolie robe, froissée était désormais sale comme si on l’avait traînée parmi les porcheries de l’île. La fillette était en pleur, quelque chose la bouleversait mais il était toutefois impossible de deviner la raison de cette émotion foudroyante qui faisait d’elle, un pauvre pantin, articulait par ses émotions. Même que peu attaché aux enfants, l’adulte fit un effort parmi les autres, encore un de plus, pour rejoindre celle qu’on disait en larmes, Jeekara traînait alors son corps comme une larve, sans courage, mais seulement avec pitié. Elle s’agenouilla près de l’enfant, la serra dans ses bras gelés tels des glaçons, et chercha en elle une force mentale qui la permettrait de soulever la juvénile. Bien qu’avec souffrance, elle parvint, tant bien que mal, à aider la gosse, qui avec ses gémissements stridents, affaiblissait et fatiguait encore plus la demi elfe qui voulut par moment lâcher prise. Après une marche lente, périlleuse et interminable, Jeekara arriva enfin devant la porte, devant la serrure, devant ses espoirs. D’une main, elle réussit néanmoins à empoigner son trousseau de clef et de l’introduire dans la rouille, pour ensuite tourner le tout et laisser s’échapper un claquement d’ouverture, annonçant que la porte était ouverte. L’enfant dormait, et sans faire de bruit, Jeekara marchait à pas de loup pour éviter tout réveil…bientôt, on pouvait déjà voir les escaliers représentés par quelques ombres par-ci par- là qui formaient devant elles, un grand bloc à monter discrètement. Ce ne fut pas tâche aisée mais maintenant, la demi elfe avait l’habitude de les grimper avec retenue. Un couloir vint à se présenter devant elles, sombre était-il, lugubre aussi…Puis, au fond de celui-ci, une porte, de forme sphérique devait être passée pour retrouver les lits. Ceux-ci étaient vêtus de draps blancs, la couleur pure, celle de l’innocence et de la gentillesse, comme les enfants. La petite se vit être déposée sur l’un d’entres eux, Jeekara la borda soigneusement, et recula à son tour pour aller dans sa couche. Il était tard, et à travers la fenêtre, on pouvait apercevoir la noirceur du ciel, le scintillement des étoiles, la pâleur des nuages…un spectacle s’offrait devant Jeekara qui, en le regardant, s’endormit paisiblement pour une longue nuit de sommeil.

» Poste a prendre ?
» Staff et Postes a Prendre !